Henri Le Saux
Le-Saux-Henri.jpg

Henri Le Saux a ressenti l'appel de l'Inde dès sa vingtième année mais n'a pu accomplir son rêve qu'après la guerre. Il est une des figures du christianisme indien : ce grand mystique a réussi à allier monachismes chrétien et indien et à créer un dialogue prophétique fondé sur l'inculturation entre les deux religions.

Henri Le Saux a toujours voulu être prêtre et est entré au séminaire très jeune. Ses supérieurs voulaient l'envoyer poursuivre ses études à Rome mais il préfère entrer à l'abbaye bénédictine de Ste Anne de Kergonan qui dépend de Solesmes à 19 ans, en 1929. Il est ordonné en 1935. A cette époque il est déjà désireux de partir en Inde mais la guerre va retarder ses projets. Mobilisé, capturé, il réussit à s'évader et à regagner son abbaye. En 48, il embarque enfin pour l'Inde et rencontre l'abbé Jules Monchanin à qui va le lier une amitié indéfectible. Tous deux fondent un ashram qui va ouvrir la voie à une spiritualité indienne de la Trinité. Henri le Saux prend alors le nom d'Abhishiktanada. Il se partage entre une vie d'ermite au pied de l'Himalaya et les visites d'autres couvents et les rencontres inter-religieuses. La mort de son ami l'abbé Monchanin le bouleverse. Lui même sera terrassé par un infarctus à 63 ans. Il laisse un certain nombre d'écrits et de poèmes dont Sagesse hindoue, mystique chrétienne ou La rencontre de l'hindouisme et du christianisme, ainsi qu'une importante correspondance, notamment avec l'abbé Monchanin. André Gozier et Alain Durel se sont penchés sur sa vie et son oeuvre.