André Chastel
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André Chastel a ouvert la voie en histoire de l'art. Ce professeur à la Sorbonne et au Collège de France a été un grand spécialiste de la Renaissance italienne mais il s'est aussi intéressé à l'art de son temps et a formé plusieurs générations d'historiens à des méthodes d'analyse renouvelées.

André Chastel a été admis à l'Ecole normale supérieure en 1933, à 21 ans. Il suit également les cours à la Sorbonne, en particulier ceux de l'historien de l'art Henri Focillon, figure tutélaire de la discipline, et réussit en 1937 l'agrégation de lettres classiques. Sa carrière de professeur de lycée débutant est interrompue par la guerre et près de deux ans de captivité en Allemagne. Il reprend sa classe au lycée Voltaire en 42 et quelques mois plus tard se voit chargé de l'inventaire d'Edouard Vuillard. Ce sera l'occasion de ses deux premiers livres Vuillard paru en 1946 et Vuillard. Peintures. 1890-1930 en 1948. A la Libération, il est nommé assistant à l'Institut d'art et d'archéologie de la Sorbonne, en plus de son poste de professeur de lycée, qu'il gardera jusqu'à l'achèvement de sa thèse en 1951, Art et humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique. Etude sur la renaissance et l'humanisme néoplatonicien. Il devient alors directeur d'études à l'EPHE et prend le titre de professeur à l'Institut de la rue Michelet puis est élu professeur au Collège de France en 1970, à la chaire Art et civilisation de la Renaissance en Italie jusqu'à sa retraite en 1984. Il est à l'origine de la création d'une section d'histoire de l'art à la Villa Médicis et de l'Institut national d'histoire de l'art dont il ne verra pas la naissance. L'art italien, Botticelli, Le grand atelier d'Italie, Renaissance méridionale sont quelques uns des livres qu'il a consacrés à son sujet de prédilection, mais ami de peintres contemporains, il a également écrit des études sur Nicolas de Staël ou Léon Gischia.