Jean-Louis Crémieux Brilhac porte un nom composé de son patronyme de naissance, Crémieux et de son surnom dans la Résistance, Brilhac. Né à Paris en 1917, il étudie lettres et histoire à la Sorbonne et s'engage dans le comité de vigilance des intellectuels antifascistes car plusieurs séjours en Allemagne lui ont fait comprendre le péril nazi. Prisonnier en 1940, il s'évade du stalag de Poméranie mais est emprisonné en Union Soviétique jusqu'à l'entrée de celle-ci en guerre. Il peut alors gagner Londres et s'engager dans les Forces françaises libres sous le pseudonyme de Brilhac. Chargé de la propagande et du service de diffusion clandestin, il parle régulièrement sur Radio-Londres. A la Libération, il participe à la création de La Documentation française qu'il dirige avant de devenir conseiller d'état de 1982 à 1986. Il participe aussi à la vie politique et soutient le gouvernement Mendès France, malgré sa fidélité à de Gaulle. Il soutient également le Mouvement pour l'expansion de la recherche scientifique avec le physicien prix Nobel Jacques Monod. A la retraite, il publie deux ouvrages majeurs pour la compréhension de la seconde guerre mondiale. Dans Les Français de l'an Quarante, deux volumes parus en 1990, il analyse le moral de la population à la déclaration de la guerre, la préparation, les combats et la défaite. La France Libre, en 1996, retrace l'épopée gaullienne de l'Appel du 18 Juin à la Libération. Malgré son grand âge, il rend hommage à Pierre Mendès France et à son action, d'abord, en 2010, à travers son conseiller, Georges Boris, 30 ans d'influence puis en 2012 La politique scientifique de Pierre Mendès-France.