Paul Delatte
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Paul Delatte, exégète du Nouveau Testament, a abandonné une carrière prometteuse d'universitaire pour entrer chez les Bénédictins de Solesmes dont il deviendra le prieur à l'époque troublée de la loi de 1901. Outre des études sur la règle de Saint Benoît, il a laissé des ouvrages importants sur les évangiles et les épitres de Paul.

Paul Delatte, originaire du nord de la France, se destine très vite à la prêtrise et est ordonné prêtre en 1872, à 24 ans. Très vite remarqué pour ses grandes qualités intellectuelles, il est encouragé à s'orienter vers une carrière universitaire qui s'annonce brillante puisqu'à 31 ans, il a passé un doctorat de philosophie et un de théologie qui lui ont permis d'accéder au rand de professeur de philosophe à la faculté catholique de Lille. Mais à la surprise générale, il se retire à Solesmes, haut lieu de la refondation bénédictine française, en 1883, fait profession deux ans plus tard et est élu le troisième prieur de la communauté en 189O. Grâce à ses efforts, le monastère dispersé dans Solesmes depuis 1880 peut se réinstaller à l'abbaye et devient vite trop petit car la communauté s'agrandit vite. Mais la loi de 1901 sur les associations les contraint à l'exil en Angleterre. Quand ils sont autorisés à rentrer en France en 1922, Dom Delatte, atteint de paralysie, a renoncé à sa charge de prieur. Il a cependant le bonheur de se réinstaller à l'abbaye qui a été rachetée par le Marquis de Juigné, désireux de la préserver pour la restituer aux moines. Il y meurt en 1937. Il laisse une oeuvre importante qui touche aux Evangiles, aux épitres pauliniennes, à la spiritualité avec Vivre à Dieu, Contempler l'invisible, Demeurez dans mon amour et étudie les institutions bénédictines, Commentaire sur la règle de Saint Benoît et La vie monastique à l'école de Saint Benoît.