Orhan Pamuk
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Orhan Pamuk, premier écrivain turc à avoir reçu le prix Nobel de littérature en 2006, pour une oeuvre de grande qualité teintée de mélancolie est aussi un combattant des droits de l'homme, de la liberté d'expression et de la justice sociale, ce qui lui a valu poursuites judiciaires et menaces de mort dans son pays.

Orhan Pamuk est né dans le quartier européen d'Istambul et a baigné dans la culture française car son père, traducteur turc de Paul Valéry, séjournait fréquemment à Paris où ses amis se nommaient, entre autres, Sartre et Simone de Beauvoir. Il lit énormément, littérature française, russe, anglaise et américaine. Bien que dévoré par l'idée d'écrire, il suit des cours de dessin, puis un cursus d'architecture, enfin une formation de journaliste. Il s'enferme alors chez sa mère pour écrire à longueur de journée : essais de roman, nouvelles. Son premier roman Cevdet Bey et ses fils trouve difficilement un éditeur mais, une fois publié en 1982, rencontre beaucoup d'écho et reçoit plusieurs prix littéraires. Il accompagne sa femme à Berkeley et obtient une bourse qui lui permet de rédiger son deuxième roman, Le livre noir. Il retourne à Berkeley comme professeur en 2006, ce qui le met à l'abri des menaces de mort reçues pour ses courageuses prises de position en faveur des droits de l'homme, de la liberté religieuse et d'expression, de la reconnaissance du génocide arménien. Entre temps il a construit une oeuvre importante, romans où se retrouvent les influences des auteurs qu'il aime, Umberto Eco et Antonia Byatt pour Mon nom est rouge, les grands mémorialistes pour son livre de souvenirs, Istambul, souvenir de ma ville. Neige obtient le Femina étranger en 2005. L'année suivante, celle d'une menace de procès politique qui a soulevé une vague de solidarité parmi les écrivains du monde entier, il reçoit la consécration du Prix Nobel de littérature.