Hedi Kaddour
nothumb-auteur.jpg

Hedi Kaddour, dont le père était tunisien et la mère française, s'est longtemps partagé entre l'enseignement et l'écriture. Traducteur, poète, romancier, son oeuvre exigeante touche à tous les genres littéraires et traite des enjeux d'un monde éclaté. Les Prépondérants, paru en 2015, reflète ces préoccupations.

Hedi Kaddour est né au lendemain de la guerre d'une famille mixte, père tunisien, mère française et a eu d'emblée accès à deux cultures. Il a conclu ses études par une agrégation de lettres modernes et a d'emblée commencé à enseigner, parfois dans des conditions difficiles, collège de banlieue, lycée technique, Maroc, 12 ans au titre de la coopération, dans un établissement dépourvu de fenêtres et de chauffage. A son retour en France, il est nommé professeur de littérature et de dramaturgie à l'Ecole normale supérieure de Lyon et d'écriture journalistique au Centre de formation des journalistes. Il a également enseigné la littérature française à la New York University in France et animé un atelier d'écriture à Sciences Po : de 1967 à 2006, 29 années de professorat. Trilingue français-anglais-arabe, son entrée dans le monde littéraire s'est faite par la traduction, puis par la publication de recueils de poésies, Le chardon mauve, La chaise vide, L'émotion impossible chez Gallimard. L'envie de passer au roman lui est venue au cours d'une promenade en 1997. Son goût pour les "gros" romans touffus, des Trois Mousquetaires à La montagne magique lui a inspiré les 700 pages de Waltenberg, une vaste épopée du XXe siècle, récompensée par le Goncourt du premier roman 2005, puis Savoir vivre et en 2015, le livre-événement Les Prépondérants, l'élite européenne d'une ville du Maghreb, qui ne se rend compte ni de la violence du colonialisme, ni de la proche disparition de son univers.