Claudio Magris
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Claudio Magris, né à Trieste, ville au carrefour de trois cultures, italienne, germanique et slave, est l'héritier de la tradition de la Mitteleuropa. Plusieurs fois annoncé comme futur prix Nobel de littérature, il a notamment écrit un essai sur le Danube qui suit le fleuve de sa source en Forêt Noire à son embouchure en Roumanie.

Claudio Magris, comme sa ville natale, Trieste, se situe au carrefour de trois cultures. Italien, il part à l'université de Turin après son bac, pour étudier la langue et la littérature germaniques et consacre sa thèse à la Mitteleuropa, l'Europe centrale, vue par quatre grands écrivains autrichiens, Musil, Roth, Zweig et Krauss. Cette thèse est publiée en 1963 sous le titre Mythe de l'Empire dans la littérature autrichienne. Il vit en Allemagne et en Autriche jusqu'en 1970, date à laquelle il prend un poste de littérature de langue allemande, d'abord à l'université de Turin puis à celle de Trieste. Il écrit également dans le quotidien milanais Corriere della Sera des chroniques, rassemblées dans le livre Utopie et désenchantement en 1999. Il publie en 1986 un essai intitulé Danube dans lequel il suit le fleuve sur ses 2875 km et à travers les neuf pays qu'il traverse de sa source en Allemagne à son delta qui sert de frontière à la Roumanie et à l'Ukraine, vaste réflexion sur les régions traversées de part et d'autre du rideau de fer, mêlée de références littéraires. Magris a également consacré des essais aux grands noms de la littérature de l'Autriche de la fin des Habsbourg, qui symbolisent cette Mitteleuropa, magnifique et mélancolique laboratoire du malaise de la civilisation. Trieste, une identité de frontière explore une ville qui fut tour à tour autrichienne, italienne, puis partagée entre Italie et Slovénie. Microcosmes entraine le lecteur dans neuf villes différentes. Magris, dont on a plusieurs fois parlé pour le prix Nobel de littérature a reçu le prix Erasme, le prix Prince des Asturies et le prix européen de l'essai.