Jacques Maritain
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Jacques Maritain, converti au catholicisme à l'âge de 24 ans, en est devenu l'un des plus importants philosophes du XXè siècle, spécialisé dans le thomisme, la pensée de Saint Thomas d'Aquin. Ses Eléments de philosophie parus en 1920 forment la base de l'enseignement dans les séminaires.

Jacques Maritain est né à Paris, dans une famille de juristes anticléricaux en 1882. C'est pendant ses études scientifiques à la Sorbonne qu'il rencontre celle qui allait devenir sa femme, Raïssa Oumensoff. Son ami Charles Péguy lui conseille de suivre les cours de Bergson qui exerce une influence profonde sur sa réflexion. En 1906, l'écrivain Léon Bloy le convainc de se convertir au catholicisme. Les Maritain partent ensuite étudier à Heidelberg où un dominicain leur fait découvrir la pensée de Saint Thomas d'Aquin. Le thomisme est une révélation pour Maritain qui récuse Bergson dans son premier livre paru en 1913 la pensée de Bergson, études critiques. De retour en France, il enseigne à l'institut catholique et se voit demander un cours de philosophie toujours en vigueur dans les séminaires, Eléments de philosophie. Il enseigne également en Amérique du Nord, notamment à Princeton. Proche de l'Action Française dans les années 20, il s'en détourne dans son ouvrage principal, Humanisme intégral paru en 1936, dans lequel il expose un idéal de démocratie chrétienne qui a un grand retentissement. Quand éclate la guerre, il est aux Etats-Unis et ne peut rentrer en France mais condamne le régime de Vichy A la Libération, il est nommé ambassadeur au Vatican et reste trois ans à ce poste avant de repartir enseigner à Princeton. A la mort de Raïssa en 1961, il s'installe chez les Petits Frères de Jésus à Toulouse, devient frère lui même en 1970, l'année où paraît son dernier livre, De l'église du Christ, qui résume sa conviction d'une foi fondée sur l'expérience et la raison. Il meurt en 1973.