Carlo-Maria Martini
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Carlo-Maria Martini, jésuite fut cardinal archevêque de Milan jusqu'à sa retraite en 2002. Réputé pour des idées assez progressistes, certains catholiques souhaitaient qu'il succède à Jean-Paul II, mais l'âge et la maladie n'ont jamais rendu cette hypothèse plausible.

Carlo-Maria Martini, né en 1927, est entré chez les Jésuites à l'âge de 17 ans, en 1944. Ordonné en 1952, il devient en 1958 docteur en théologie fondamentale de l'Université grégorienne de Rome. Il enseigne à partir de 1964 à l'institut biblique pontifical dont il devient recteur en 1969, avant d'être nommé en 1978 recteur de l'université grégorienne. Toute cette période de sa vie est marquée par la publication de nombreux ouvrages d'érudition biblique. Le pape Jean-Paul II le nomme à la charge prestigieuse d'archevêque de Milan en 1979 et le crée cardinal en 1983. Il préside de 1987 à 1993 la conférence des évêques européens et publie une série de lettres échangées avec Umberto Eco sous le titre Croire en quoi ? en 1997. Il se signale par des idées ouvertes et même progressistes sur la doctrine et la discipline de l'Eglise et certains souhaitent son élection à la mort de Jean-Paul II en 2004. Mais âgé de 77 ans, il a démissionné de son poste d'archevêque de Milan deux ans plus tôt et, atteint de la maladie de Parkinson, il s'est retiré à Jérusalem pour se consacrer à des travaux d'exégèse biblique. Son dernier ouvrage, un dialogue avec le père jésuite Georg Sporschill paru en 2008, critique à demi-mot certaines positions officielles, telle l'encyclique Humanae Vitae, de l'Eglise qu'il estime coupée de la société. Il meurt en Italie en 2012.