Dimitri Merejkovski
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Dimitri Merejkovski a fui la révolution bolchévique et s'est installé en France en 1921. Proche du théologien Nicolas Berdaiev, il aurait voulu faire du christianisme le fondement du socialisme. Cette idée sous-tend sa trilogie Le Christ et l'Antéchrist, vaste fresque historique et romanesque à la fois qui fit sa gloire.

Dimitri Merejkovski est né dans la Russie tsariste, à Saint Pétersbourg en 1866. Son père est fonctionnaire, sa mère fille d'un haut responsable de la police. Il s'ennuie beaucoup au lycée où il commence à écrire de la poésie et s'emballe pour le théâtre de Molière au point de créer un cénacle consacré à son oeuvre. Ses premiers poèmes paraissent en 1893, avec un texte qui servira de manifeste aux symbolistes russes, Des causes de la décadence et des tendances nouvelles de la littérature russe contemporaine. Son intérêt pour les questions religieuses trouve son aboutissement dans une trilogie imprégnée de mysticisme consacrée à l'Egypte ancienne, La naissance des dieux, Akhénaton et L'ombre de celui qui vient puis une seconde en 1905, Le Christ et l'Antéchrist, composée de La mort des dieux, autour de la figure de l'empereur Julien l'Apostat, La résurrection des dieux, biographie de Léonard de Vinci qui inspirera Freud et L'Antéchrist qui narre les démêlés de Pierre le Grand avec son fils. Son rêve de mettre en accord les idéaux chrétiens et ceux de la révolution se dissipe très vite et il quitte son pays en 1921 pour s'installer en France. Il y poursuit son oeuvre, avec plusieurs ouvrages sur les grands écrivains russes, des études sur Luther et Calvin et quelques livres de spiritualité, Petite Thérèse, Le Christ qui vient, Jésus inconnu. Il meurt en 1941 et repose au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois.