Catherine Millot a suivi un cursus de philosophie avant de s'orienter vers la psychanalyse. Elle a suivi une analyse avec Jacques Lacan dont elle est devenue l'amie et a enseigné en tant que maitre de conférence au département de psychanalyse de l'université Paris VIII. Elle a publié une dizaine d'ouvrages, les uns consacrés à son métier, Nobodaddy : l'hystérie dans le siècle, Horsexe : essai sur le transsexualisme ou Freud, l'antipédagogue. Les autres ont une tout autre ambition. Catherine Millot explore l'oeuvre de grands écrivains ou de hautes figures de la spiritualité et à travers eux les failles de sa propre vie : La vocation de l'écrivain dans lequel cette inlassable lectrice de Proust cherche comment l'artiste se retrouve à travers ses créations, Pourquoi des écrivains, Gide, Genêt, Mishima. Intelligence de la perversion. Elle s'est attachée à trois femmes exceptionnelles que leur foi a conduites au sacrifice de leur vie, La vie parfaite : Jeanne Guyon, Simone Weil, Hetty Hillesum. Son livre le plus récent, O Solitude, titre emprunté au compositeur anglais Henry Purcell, porte curieusement le nom de roman mais loin d'en être un, même apparenté à l'autofiction, a été défini par un critique comme une anamnèse. Catherine Millot, personnalité solitaire, se cherche à travers l'évocation d'autres artistes marqués par la solitude, Proust, Hudson, Edgar Poe ou Roland Barthes.