Marie-Dominique Molinié
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Marie-Dominique Molinié est toujours passé pour un dominicain atypique, à la parole de feu, au pessimisme profond, cultivé par son amitié avec Emil Cioran, mais foudroyé par les intuitions de Thérèse de Lisieux et les raisonnements de Saint Thomas d'Aquin. Il a laissé une oeuvre brûlante de spiritualité.

Marie Dominique Molinié n'était pas destiné à entrer dans les ordres, mais pendant ses études de philosophie, il fait plusieurs rencontres décisives : celle d'Emil Cioran auquel va le lier une amitié profonde et celle des écrits de Thérèse de Lisieux qui le laissent foudroyé, selon ses propres termes. Il lit aussi Thomas d'Aquin et se convertit puis entre au noviciat dominicain. Il appartiendra 40 ans au couvent de Nancy avant de se retirer dans une abbaye perdue au coeur des pins de la forêt des Landes. Théologien ardent, il estimait que la philosophie et la théologie étaient trop sérieuses pour être abandonnées aux intellectuels et il s'est efforcé par ses prédications de les faire comprendre à tous. Connu pour un caractère tranché, une parole de feu, volontiers coupante et son sens du paradoxe, il a lutté grâce aux saints qu'il admirait et en particulier au père Maximilian Kolbe, contre le pessimisme qu'il partageait avec Cioran et laissé de nombreux ouvrages de spiritualité, Le combat de Jacob, Le courage d'avoir peur, Adoration ou désespoir et la série théologique Un feu sur la terre. Réflexions sur la théologie des saints.