Jean-Jacques Olier
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Jean-Jacques Olier, curé de Saint Sulpice à Paris au XVIIè siècle, a doublement marqué l'histoire du catholicisme français. Héritier de la pensée de Pierre de Bérulle, il a laissé de nombreux écrits qui fondent la spiritualité sacerdotale. Il a d'autre part institué le séminaire Saint Sulpice qui a servi de modèle pour la formation des prêtres.

Jean-Jacques Olier rencontre pendant ses études à Lyon Saint François de Sales qui le convainc d'entrer dans les ordres. Il étudie à la Sorbonne puis part à Rome apprendre l'hébreu assez bien pour être capable de débattre dans cette langue. Malade, un pèlerinage à Lorette le guérit et le convertit. Il renonce aux bénéfices ecclésiastiques auxquels il pouvait prétendre par sa position familiale, se lie avec Saint Vincent de Paul et participe à ses missions à Paris et dans les campagnes. Il décide également de s'impliquer dans la formation des prêtres et s'installe à Vaugirard pour ouvrir un séminaire. Nommé curé de Saint Sulpice, il développe sa maison pour laquelle l'évêché met à sa disposition les bâtiments situés sur le côté de l'église : le séminaire Saint Sulpice est né. Plusieurs diocèses font appel à lui pour en créer, à Nantes, ou en Auvergne par exemple. Homme de savoir et homme de prière, le futur prêtre est formé conjointement à la Sorbonne et au séminaire où il apprend une spiritualité marquée par l'oeuvre de Pierre de Bérulle. Le père Olier lui même prononce deux voeux : celui de servitude à Jésus et celui de l'hostie en 1644. Il a le temps avant de mourir en 1657 de former des missionnaires pour le Canada. Il a laissé de très nombreux écrits de spiritualité, sans cesse réédités depuis le XVIIè siècle.