Madeleine Rebérioux
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Madeleine Rebérioux est une historienne française spécialiste de Jean Jaurès et du socialisme français. Militante de gauche, résistante, anticolonialiste, elle a été de tous les grands combats pour la dignité humaine de son siècle. Elle a été la première femme à accéder à la présidence de la Ligue des droits de l'homme.

Madeleine Rebérioux, née en 1920, se distingue dès le lycée par son goût de l'histoire, récompensé par un premier prix au concours général en 1937. Admise à l'Ecole normale supérieure de Sèvres, elle réussit l'agrégation et enseigne au lycée de 1945 à 1961, le temps de rédiger sa thèse consacrée à Jaurès, la SFIO et la société française au tournant du siècle. Elle présidera la Société d'études jaurésiennes, dont elle est co-fondatrice, de 1982 à sa mort en 2005. Membre du parti communiste de 1946 à son exclusion en 1969, elle se lance dans la lutte anticolonialiste. Elle anime le comité de défense des libertés pendant la guerre d'Algérie, fait partie du comité Audin et signe le manifeste des 121. Elle est nommée à la Sorbonne en 1961 et la quitte en 1968 pour participer à la création de l'université de Vincennes où elle enseigne jusqu'à sa retraite et institue une formation spécifique pour les documentalistes des CDI des établissements scolaires. Elle anime un séminaire à l'EHESS jusqu'au milieu des années 90. Membre du comité central de la Ligue des droits de l'homme depuis 1964, elle accède à sa présidence en 1991, première femme à occuper ce poste. L'un de ses fils, Vincent Rebérioux en sera secrétaire général quelques années plus tard. Jusqu'à la fin de sa vie, la citoyenne Madeleine, toujours en vadrouille comme le disait son mari, militera inlassablement, de la guerre du Vietnam au conflit israélo-palestinien.