Didier Rimaud
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Didier Rimaud, père jésuite, est avec le père Joseph Gélineau l'un de ceux qui ont profondément renouvelé le chant liturgique au lendemain du concile Vatican II, au moment où le remplacement du latin par les langues vernaculaires a demandé de nouveaux textes et de nouvelles musiques.

Didier Rimaud né dans une famille nombreuse où l'on chantait beaucoup, a toujours été attiré par la poésie et la chanson. Rien d'étonnant que, jeune jésuite au lendemain de la guerre, professeur de français et surveillant dans un collège de son ordre à Marseille, il commence à travailler au Centre national de pastorale liturgique. Il s'agit de traduire en français les textes liturgiques et de repenser l'aménagement des lieux de culte. Ce mouvement s'accentue avec le Concile Vatican II dont l'une des décisions phare est l'abandon du latin dans la liturgie au profit de la langue du pays. Didier Rimaud qui a publié son premier chant, Seigneur venez, en 1952, écrit des textes que mettent en musique Joseph Gélineau ou Jacques Berthier avec lequel il produit parmi d'autres le célèbre Que tes oeuvres sont belles, et ensuite, parmi les compositeurs de la génération suivante, Joseph Akepsimas. Leur travail s'organise autour de la revue Eglise qui Chante créée en 1957. Il a aussi participé à la traduction des textes de la Bible utilisés dans la liturgie, le Nouveau Testament d'abord, dès les années post-conciliaires puis l'Ancien Testament. Ce travail, un vrai travail de création littéraire, qu'il aimait à voir reconnu comme tel, s'est poursuivi jusqu'en 2000. Le père Rimaud est décédé en 2003.