Jacques Roger
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Jacques Roger a ceci d'atypique que cet historien des sciences n'est ni historien ni scientifique mais a réussi à opérer une synthèse entre les disciplines et transcender le clivage habituel entre disciplines scientifiques et littéraires. Il s'est tout particulièrement intéressé au XVIIIè siècle et ses ouvrages font toujours autorité.

Jacques Roger a tout simplement fait des études de lettres classiques mais a reçu l'enseignement de professeurs qui replaçaient les textes dans leur contexte historique, en particulier ceux de l'époque moderne, XVIIè et XVIIIè siècles. Jacques Roger réussit l'agrégation de lettres classiques en 1943, il commence à enseigner, d'abord dans le secondaire puis, tout en préparant sa thèse, consacrée aux sciences de la vie dans la pensée française du XVIIIè siècle, devient assistant à l'université de Poitiers, continue sa carrière à celle de Tours dont il est doyen plusieurs années, jusqu'à sa nomination comme professeur d'histoire des sciences, sujet dont il a fait une discipline à part entière et non plus une enclave de la philosophie, à l'université Paris I Panthéon Sorbonne et directeur d'études à l'EHESS. Il est revenu sur sa démarche dans Pour une histoire des sciences à part entière. Comme le montre son sujet de thèse, il s'intéresse au développement des sciences naturelles à l'époque des Lumières et à leurs grands auteurs en particulier Buffon, sur lequel il a écrit deux livres, Un autre Buffon et Buffon, un philosophe au Jardin du Roi. Il a également présenté, annoté et commenté le Discours sur les sciences et sur des arts de Rousseau.