Henri Sanson est né en France en 1917, d'un père normand et d'une mère algérienne originaire de l'Oranais et que certains disaient princesse. Il fait ses études secondaires et supérieures à Alger avant d'entrer au noviciat jésuite de Fourvière à Lyon en 1940. A cette époque-là, il ne parle pas l'arabe mais prend conscience de la condition des travailleurs algériens à Lyon. Il retourne à Alger où il passe un doctorat es lettres et enseigne la philosophie à Notre Dame d'Afrique dont il devient le directeur et prend la tête du Secrétariat social d'Alger. Il y mène des études socioéconomiques qui le font nommer correspondant du CNRS. Malgré les menaces de l'OAS, il choisit de rester en Algérie pendant la guerre d'indépendance puis, comme le cardinal Duval, après la guerre, malgré le départ des pieds-noirs pour tisser des liens avec les musulmans. Il prend la double nationalité, française et algérienne. Il ne rentre en France qu'en 2002, pour mourir en 2010. Il laisse une oeuvre très importante, essentielle pour qui veut connaître l'Algérie, plus de 20 livres, sans oublier les articles et les conférences hélas pas encore publiées. Il a écrit de nombreux ouvrages de spiritualité, sur Saint Jean de la Croix qu'il admirait, L'esprit humain selon Saint Jean de la Croix, Saint Jean de la Croix entre Bossuet et Fénelon, Spiritualité de la vie active, Pratique des sacrements, s'est intéressé à l'éducation, Ecole et culture, un aspect de la crise de l'enseignement secondaire et étudié l'islam : Laïcité islamique en Algérie, Christianisme au miroir de l'islam et son pendant, L'islam au miroir du christianisme, Dialogue intérieur avec l'islam. Au soir de sa vie, il s'est penché sur l' âge, Chemin spirituel de la vieillesse et Spiritualité du grand âge.