Arthur Schopenhauer
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Arthur Schopenhauer, héritier de la pensée de Kant et rival de Hegel dans le paysage philosophique allemand de sa génération, a vu l'importance de son oeuvre, moins de dix titres, reconnue à l'extrême fin de sa vie seulement. Il a une nombreuse postérité, de Proust et Nietzsche à l'existentialisme.

Arthur Schopenhauer, fils d'un commerçant de Dantzig, est promis par son père à une carrière dans le commerce qui apporte selon lui liberté et plein usage de l'intelligence. Il part donc à 9 ans à peine passer deux ans au Havre pour apprendre le français. Adolescent, il se sent plus attiré par les lettres mais obéit à son père en échange d'un voyage en Europe. Il va apprendre l'anglais à Londres et entre dans la firme à son retour. Mais la mort de son père en 1806, l'année de ses 18 ans, change son destin. Sa mère vend la firme et s'installe à Weimar où elle ouvre un salon littéraire que fréquente Goethe. Schopenhauer reprend ses études, au lycée puis aux universités de Göttingen et de Berlin où il découvre la philosophie grecque, lit Platon, Kant, puis Aristote et Spinoza et la spiritualité bouddhiste. Il soutient sa thèse, De la quadruple racine du principe de raison suffisante en 1813 et à la suite de discussions avec Goethe sur la théorie des couleurs, écrit en 1816 Sur la vue et les couleurs. Il travaille à son grand oeuvre, Du monde comme volonté et comme représentation qu'il donne à un éditeur en 1818, avant de partir en Italie. Le livre n'est pas compris et la société qui gère son héritage fait faillite. Il doit rentrer en Allemagne et prend un poste de professeur à l'université de Berlin. Mais il ne s'entend pas avec Hegei et repart en Italie au bout de quelques mois. Sa situation financière quelque peu rétablie, il revient en Allemagne en 1825, Berlin, Mannheim, Francfort où il publie deux mémoires rassemblés sous le titre Les deux problèmes fondamentaux de l'éthique. Son oeuvre commence à se répandre de sa mort en 1860, laissant pour seul héritier... son chien.