Max Weber
nothumb-auteur.jpg

Max Weber, allemand, est avec Emile Durkheim l'un des pères de la sociologie. Il a consacré une grande partie de son oeuvre à la sociologie des religions. Juriste de formation, engagé dans la vie politique de son pays, il fit partie de la délégation allemande aux négociations du traité de Versailles en 1919.

Maximilian dit Max Weber nait en 1864 dans une Allemagne en train de réaliser son unité. Sa famille est riche et influente, son père député invite chez lui l'élite politique et intellectuelle de Berlin. Le jeune Max, d'une grande précocité intellectuelle, part après le bac étudier le droit, la philosophie, l'histoire, l'économie politique et la théologie à la prestigieuse université de Heidelberg. Il poursuit ses études à Berlin où il passe deux thèses. Il adhère à l'Association pour la politique sociale en 1893, année où il devient professeur de droit romain et de droit commercial à l'université de Berlin. L'année suivante, il enseigne l'économie politique à l'université de Fribourg. Sa leçon inaugurale, plaidoyer pour le nationalisme et l'impérialisme allemands, fait sensation. De 1897 à 1903, une grave dépression le contraint à quitter son poste. Guéri, il crée une revue qui sera la première consacrée à la sociologie en Allemagne, où paraissent ses premiers travaux. Pendant la guerre, il demande, malgré son âge, à être appelé comme officier de réserve et on lui confie l'administration des hôpitaux de Berlin. Pendant cette période, il conçoit son projet de sociologie des religions et fait paraître des études sur le taoïsme, l'hindouisme et le judaïsme. En 1919, il fait partie de la délégation qui négocie le traité de Versailles et de la commission chargée, à la chute de l'empire allemand, de rédiger la constitution de la future République de Weimar. Il part ensuite enseigner une année à Vienne puis à Munich mais meurt brutalement en 1920. Sa femme dirige la publication de ses oeuvres, en particulier son livre fondateur, Economie et société, achevé mais laissé à l'état de manuscrit à son décès.