Nicolas Werth
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Nicolas Werth, fils d'Alexandre Werth, journaliste anglais qui a passé la seconde guerre mondiale en URSS, est historien, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l'Union soviétique, des années staliniennes et défricheur des archives des services secrets et du goulag.

Nicolas Werth est le fils d'Alexandre Werth, journaliste russe naturalisé britannique qui a quitté la Russie en 1918 et est revenu en URSS en 1941 comme correspondant de guerre de la BBC. Sa femme, rencontrée chez Boris Pasternak, l'auteur de Docteur Jivago, était une diplomate anglaise. Il s'est installé en France en 1948 et s'est suicidé en 1968 à l'annonce de l'invasion de la Tchécoslovaquie. Nicolas Werth est entré à l'Ecole normale supérieure de Saint Cloud après une khâgne au lycée Henri IV. Agrégé d'histoire, trilingue français-anglais-russe, décidé à travailler sur les archives soviétiques, il obtient un poste à Minsk mais s'aperçoit vite que ce qu'il cherche se trouve aux Etats-Unis, à l'université de Columbia. Il y passe deux années et y réunit la matière de son premier livre, Etre communiste en URSS sous Staline. Il écrit le suivant, La vie quotidienne des paysans russes en poste à Moscou dans la période glauque de la fin des années Brejnev Il part ensuite deux ans en Chine, à Shanghai puis revient à Moscou comme attaché culturel de l'ambassade de France pendant la perestroika, période d'intense bouillonnement intellectuel et d'espoir et établit un rapport hebdomadaire sur la vie culturelle moscovite. Il entre au CNRS en 1989 et à la demande de 5marc Ferro étudie les archives des services secrets, matière de son troisième livre, Rapports secrets soviétiques. Définitivement établi à Paris en 1993, il entre deux ans plus tard à l'Institut d 'histoire du temps présent. Il continue aujourd'hui à travailler sur les archives des services secrets et sur celles du goulag dont il prévoit une publication en six volumes.