Yasmina Khadra
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Yasmina Khadra. Derrière ce nom féminin se cache un homme, officier supérieur à la retraite de l'armée algérienne qui a pris pour pseudonyme les deux prénoms de sa femme et a révélé sa véritable identité lorsqu'il a quitté l'armée pour se consacrer à l'écriture.

Yasmina Khadra est en fait Mohammed Moulessehoul, algérien que son père, infirmier dans les rangs de l'ALN, le bras armé du FLN pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie, place à 9 ans dans une école militaire. Il en sort sous-lieutenant mais avec l'envie d'écrire chevillée au corps. Il commence à publier dès les années 80. Ses premiers titres ; Amen et Houria en 1984, La fille du pont l'année suivante, un livre tous les ans, sous son nom puis sous des pseudonymes différents en raison de la censure militaire instituée en 1988. Il choisit les prénoms de sa femme en 1997, pour la remercier de son soutien et de ses encouragements toutes ces années d'écriture quasi clandestine où qui plus est il est en première ligne pendant la guerre civile algérienne, mais aussi c'est aussi un manifeste de sa lutte pour l'émancipation de la femme en terre musulmane. Il quitte l'armée avec le grade de commandant en 2000 et s'installe en France, à Aix-en-Provence, avec sa famille. Cette année-là, il publie L'écrivain dans lequel il raconte l'école militaire, la naissance de sa vocation d'écrivain et dévoile sa véritable identité. Déjà très populaire par ses romans policiers assez noirs centrés autour du personnage du commissaire Brahim Liob, Morituri, Double blanc et L'automne des chimères, une fois installé en Europe, il élargit son inspiration aux autres conflits du monde arabe, Les hirondelles de Kaboul, Les sirènes de Bagdad, L'attentat, L'équation africaine où il aborde les prises d'otage en Somalie. Il a reçu en 2011 le grand prix Henri Gall pour l'ensemble de son oeuvre. Son dernier livre paru en 2013 : Les anges meurent de nos blessures.