Christian de Chergé
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Christian de Chergé est l'un des sept moines trappistes de Tibbirine, enlevés et assassiné par le GIA en 1996. Il a écrit en 2010 un beau livre sur l'espérance. Plusieurs ouvrages célèbrent sa mémoire.

Christian de Chergé est né en 1937 à Colmar mais a grandi en Algérie où son père commandait le 67ème régiment d'artillerie d'Afrique. Il décide vers 8 ans de devenir prêtre et entre au séminaire des Carmes après le bac. Une de ses soeurs choisira elle aussi la vie religieuse dans l'ordre des xavières, fondé en 1923 par Claire Monestès. Le service militaire en Algérie interrompt sa formation en 1959. Sauvé de la mort lors d'une embuscade par un jeune algérien assassiné le lendemain, il décide alors de vivre son engagement religieux en Algérie. Ordonné en 1964, chapelain et maitre de choeur à la basilique Saint Pierre de Montmartre, il entre en 1969 chez les Trappistes de Tibbirine après un noviciat à l'abbaye d'Aiguebelle puis part de 1972 à 1974 apprendre la langue et la civilisation arabes à l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie de Rome. De retour à Tibbirine, il n'a de cesse d'établir et de renforcer des liens avec l'islam , organise des veillées de prière commune et fonde avec Mgr Rault, évêque du Sahara, le groupe Ribat el Salam le lein de la paix, qui se réunit dans le monastère, dont il devient le prieur en 1984. Une première alerte, à Noel 1993, lorsque le monastère est envahi par des hommes en armes, le pousse à écrire son testament spirituel. Trois ans plus tard, en mars 1996, il est enlevé avec six autres moines et exécuté en mai. En août, c'est au tour de Mgr Claverie évêque d'Oran d'être assassiné à la porte de son évêché. Une sombre page écrite dans le sang.