Andréï Kourkov
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Andréï Kourkov se pose en héritier de Gogol. Cet écrivain ukrainien né près de Léningrad et russophone écrit des fables politiques dans lesquelles, comme son devancier, il utilise le fantastique pour faire ressortir l'absurdité ou le surréalisme de l'héritage de l'ère soviétique.

Andréï Kourkov, bien qu'il s'il soit né près de Léningrad, est ukrainien et a grandi à Kiev. Il a étudié les langues et affirme en parler près d'une dizaine. Il a exercé différents métiers avant de pouvoir vivre de sa plume, rédacteur, gardien de prison en Crimée, caméraman... Son premier livre, Le pingouin, aussi appelé La mort d'un intrus ou Pique-nique sur la glace, dont les personnages principaux sont un journaliste au chômage et son pingouin rescapé de la fermeture du zoo de Kiev, est une allégorie de l'Ukraine d'aujourd'hui, gangrenée par la mafia, la corruption et l'autoritarisme hérité de l'Union soviétique. Kourkov lui donne une suite six ans plus tard, Un pingouin n'a jamais froid. Il reprend le mode satirique et fantastique imaginé au siècle précédent par son compatriote Nicolas Gogol pour contourner la censure : lui veut montrer l'absurdité de la vie politique mouvementée de son pays et du fonctionnement de la société post soviétique. Il récidive avec L'ami du défunt, Le dernier amour du président et Le jardinier d'Otchakov. Membre du Pen Club britannique, il réside une partie de l'année à Londres depuis 1998 mais préside l'Union des écrivains ukrainiens.