Pascal Cauchy
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Pascal Cauchy, secrétaire général de l'école doctorale d'histoire de Sciences-Po, travaille notamment sur l'histoire de l'URSS et celle du parti communiste français. Il s'est aussi intéressé à un fait-divers tragique qui a défrayé la chronique dans les années 70, illustration du rôle de la rumeur et des préjugés sociaux.

Pascal Cauchy, professeur d'histoire contemporaine à Sciences-Po, est secrétaire général de son école doctorale et membre du bureau de l'Association d'étude et de recherches en sciences sociales Annie Kriegel, créée deux ans après la mort de l'historienne du communisme. Fort de près de dix années de recherche et d'enseignement à Moscou, d'abord comme lecteur à l'université de 1985 à 1991 puis comme directeur du collège universitaire français, il s'est spécialisé dans l'histoire et l'historiographie de l'Union soviétique : Dictionnaire historique de la Russie, Les chemins du Komintern, Königsberg, trophée de l'Armée Rouge. Il a aussi réfléchi, avec Jean-François Sirinelli, à son métier, Les historiens français à l'oeuvre, 1995-2010 et écrit le Que sais-je sur La IVè République. Il s'est également penché sur un fait-divers qui fit couler beaucoup d'encre entre 1972 et la fin de la décennie, l'affaire de Bruay. Dans Il n'y a qu'un bourgeois pour avoir fait ça. L'affaire de Bruay en Artois, Pascal Cauchy rappelle la découverte du corps d'une adolescente, fille de mineur, et la rumeur, attisée par un mouvement d'extrême gauche et les médias, qui aussitôt accuse du crime, sur fond de désindustrialisation de la région minière, un notable, l'ennemi de classe. Il sera blanchi, un adolescent déséquilibré s'accusera mais sera relaxé fautes de preuves et l'affaire n'a jamais été éclaircie. Rage sociale et recherche de la sensation, une histoire lamentable que Pascal Cauchy étudie en historien.