Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. Les auteurs s'engagent donc à renoncer à tous leurs droits de propriété.
L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis.
Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Merci de nous les fournir pour que nous soyons en mesure de traiter votre demande.
Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. Pour l'exercer, il vous suffit de cliquer sur « Modifier mon commentaire » lorsque vous êtes identifié.
La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte :
Nous nous réservons le droit de ne pas publier les commentaires ne respectant pas la charte de rédaction.
Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Le commentaire doit se limiter à des argumentations, des remarques ou des impressions qui portent sur le livre concerné ou son auteur. Il ne doit en aucun cas mentionner des informations sur votre vie privée ou celle d'autres personnes. Les termes pouvant être interprétés comme une injure ou une diffamation à l'encontre de l'auteur ou de toute autre personne physique ou morale sont strictement interdits sur laprocure.com.
Un internaute qui n'a pas été publié n'a plus la possibilité de republier un avis pour la notice concernée.
Comment être prêtre aujourd'hui ? Comment vivre ce ministère au plus près de la vie des femmes et des hommes de ce temps ? Dans ce livre majeur, fruit d'une longue pratique pastorale, Albert Rouet tente de penser à nouveaux frais la vie et le ministère des prêtres. « Beaucoup de prêtres peinent dans des charges dont ils ne voient plus les orientations pastorales. » L'auteur note une solitude préoccupante, l'incapacité de certains à collaborer avec les laïcs, la tendance à se réfugier dans l'autoritarisme, une attention presque exclusive au seul culte... « Les attitudes plus que classiques de quelques jeunes prêtres étonnent ou accablent bien des personnes, alors qu'elles réjouissent ceux qui partagent leur vision du monde... Il n'est plus possible défaire comme si de rien n'était. »
Sans accuser un corps presbytéral qui est « dans son immense majorité dévoué, pauvre et consacré à sa mission », l'auteur se demande si ce n'est pas le système actuel (hérité d'hier) qui produit ses propres blocages. Pourquoi, depuis quelques années, cette propension à parler « du » prêtre (au singulier) plutôt que « des » prêtres (au pluriel), comme si la pluralité des engagements presbytéraux devait désormais céder le pas à un « modèle unique » sacerdotal, idéalisé, sacralisé, investi de tous les pouvoirs, davantage hérité de l'Ancien que du Nouveau Testament. Déséquilibre en faveur d'un prêtre « consécrateur », au-dessus des « fidèles » au détriment du pasteur envoyé au milieu du « Peuple de Dieu » et vers toutes les périphéries de pauvreté. « Le prêtre occupe la plus grande partie de son temps à l'écart de ceux qui sont loin de l'Évangile et auxquels il est pourtant envoyé prioritairement. »
Et si, plutôt que de vouloir tenir à tout prix un statut unique, idéalisé, sacralisé mais « hors sol » du sacerdoce - auquel nombre d'hommes généreux s'épuisent à essayer de correspondre - il fallait oser dessiner - au pluriel - les visages du ministère presbytéral à partir des appels urgents du monde ?