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La colère et la lassitude exprimées par les surveillants pénitentiaires, au cours de ces derniers mois, nous ont rappelé à tous que la prison, ce n'est pas seulement des murs et des barreaux. La prison, c'est aussi une histoire d'humanités. De destins croisés, de journées et de longues nuits partagées, une promiscuité parfois insupportable. Une communauté de vie qui s'impose, au-delà des statuts et des différences. Malgré la surpopulation, malgré la violence presque quotidienne et l'oubli fréquent de ceux qui sont à l'extérieur, il faut ici coexister.
Isabelle Rome, juge de l'application des peines pendant plusieurs années, a arpenté les coursives de nombreuses maisons d'arrêt et en connaît la réalité. Citoyenne engagée pour les droits des femmes, elle a voulu aller plus loin et donner la parole à des détenues et des surveillantes de la maison d'arrêt des femmes de Versailles, où elle a enquêté pendant près d'une année. Chez les surveillantes de ce huits clos exclusivement féminin, Isabelle Rome a retrouvé un sentiment d'isolement proche de celui des détenues. Loin de toute démagogie, elle pose cette question : se satisfaire d'une prison fermée sur elle-même, échouant à remplir sa mission de réinsertion, n'est-ce pas reléguer détenues, personnel pénitentiaire et, finalement, l'ensemble de notre justice « à l'ombre de la République » ?
Elle lance de nouvelles pistes de réflexion sur le système pénal et pénitentiaire, en faisant des propositions concrètes pour assurer plus de dignité à tous, favoriser la réinsertion des détenus et oeuvrer pour une meilleure reconnaissance des personnels qui en assurent la garde.