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« On va les soigner en prison ! ». Qui n'a entendu cette phrase
à l'occasion d'un fait divers tragique ? Comme si la mission de la
prison (punir et réinsérer) intégrait désormais un nouvel objectif :
soigner. Or, la prison, à la différence de l'hôpital, n'est pas un lieu
de soin même si c'est un lieu où l'on soigne.
Le face à face du médecin et du patient incarcéré est une situation
exemplaire pour toucher du doigt l'ambivalence de la prison,
déchirée entre ses deux finalités, répressive et préventive, mais
aussi l'ambivalence de la médecine, prise à la fois dans la nécessité
d'objectiver le corps malade et de s'adresser à une personne.
Cette réflexion sur la médecine carcérale décrit de manière
concrète les difficultés que vivent dans leur chair les personnes
incarcérées. Elle défend l'idée que le médecin exerçant en prison
est en danger quand, comme ses prédécesseurs du XIXe siècle, il se
satisfait d'une approche scientiste, technique, cesse de s'occuper
de son patient singulier, s'associe à l'institution pénitentiaire
afin d'établir le « profil » des personnes captives, décider de leur
vulnérabilité, ou de leur dangerosité, et enferme les personnes
dans leur « comportement » au lieu de les aider à retrouver du
jeu, de la liberté, de la vie.
Dans son exercice en milieu pénitentiaire, le médecin peut
résister en faisant ce qu'il sait faire, c'est-à-dire de la médecine, en
luttant contre les dispositifs illusoires qui visent à la transparence,
a l'évaluation et à la prévision, et en gardant l'exigence éthique
au centre de son métier.