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Depuis quelques années, les politiques nous
entretiennent d'eux-mêmes, en partie pour
ne plus avoir à parler de nous. De quoi ces
mises en scène de l'intime sont-elles le
symptôme ? La «pipolisation» n'affecte pas
seulement la politique, mais l'intime lui-même, qui se
trouve dévalué d'être ainsi donné à voir. L'intime désigne
l'ensemble des liens qui n'existent que pour autant qu'ils
sont soustraits au regard social et à son jugement. Ces
liens sont le support d'expériences qui, contrairement à
ce que l'on dit le plus souvent, ne sont pas sans rapport
avec la démocratie.
La privation de l'intime est d'abord sa «privatisation»,
c'est-à-dire sa confusion avec les propriétés du Moi.
L'intime n'est pas le privé parce qu'il renvoie à des liens
affectifs, amoureux, désirants où le sujet prend le risque
de se perdre.
On découvrira que la préservation de l'intime est aussi une
manière de ne pas rabattre la démocratie sur une société
de propriétaires. Michaël Foessel interroge les ambivalences
de la modernité libérale qui invente l'intime et l'identifie
presque aussitôt avec le privé. De là des questions inattendues
: la démocratie doit-elle être sensible pour demeurer
démocratique ? L'intime peut-il figurer au rang d'idéal
commun ? Dans quelle mesure l'amour est-il un sentiment
politique ?