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Le Problème de l'incroyance est un magnifique livre sur Rabelais, un extraordinaire effort pour faire revivre sa «singulière vitalité». Mais c'est surtout un décisif discours de la méthode historique, dans la mesure où il ne veut raconter qu'un Rabelais possible, participant d'un temps difficile où la curiosité des hommes était immense, les enthousiasmant et les inquiétant tout à la fois, mais engageant certains d'entre eux dans la voie d'un humanisme évangélique. Dans la mesure encore où l'historien se fond dans son objet d'étude et où il devient lui-même un humaniste érasmien combattant pour défendre, contre le «sacrilège» de l'anachronisme qui nie l'autre comme différence, la liberté de Rabelais d'avoir eu sa vérité, en son temps et en son âme.
En publiant ce livre durant les jours sombres de 1942, Lucien Febvre n'était-il pas animé de la même confiance dans la puissance de l'intelligence que celle qui fit inscrire à Rabelais, sur la grande porte de Thélème, les mots interdisant l'entrée aux «hypocrites, bigots, vieux matagots, marmiteux, boursouflés...»? Ne voulut-il pas écrire un livre à «plus hault sens», un message d'espérance dans l'avenir de l'histoire?