Quelques mots avant l'Apocalypse : Lire l'Evangile en temps de crise

Ce que dit l'éditeur

On n’a jamais autant parlé de catastrophes qu’aujourd’hui : climat, pandémie, guerre… Devons-nous craindre la fin des temps ? Mais celle-ci n’est peut-être qu’une étape et alors vers quoi ? Le P. Candiard a voulu interroger les textes du Nouveau Testament qui parlent de tout cela.


Climat, guerres, pandémies : tout s’effondre, le monde court à sa perte. L’apocalypse est pour demain et nous nous sentons démunis. Pourtant, le Nouveau Testament évoque déjà ces signes inquiétants… tout en fournissant des clefs pour comprendre qui sont de vraies raisons d’espérer : l’Apocalypse de Jean, bien sûr, mais aussi les “petites apocalypses” que l’on trouve dans les évangiles.

Seulement, ces textes, on s’y réfère rarement, comme si on ne les voyait pas. Ou bien on les a historicisés ou spiritualisés : bref, on leur a fait perdre leur force. Pourtant, Jésus a bien parlé de “la fin des temps”. Et quand il évoque l’“eschaton”, nous devons le prendre au sérieux. Non pas pour chercher des correspondances pour aujourd’hui, comme si c’était Nostradamus, mais pour creuser le sens de l’histoire que ces textes nous livrent.

Ce que ces textes nous disent, c’est que l’histoire humaine n’est pas un long fleuve tranquille. Qu’il y a des “crises” c’est-à-dire, en grec, des “choix” et des “actions”. Que le “progrès” n’arrange pas toujours les choses, au contraire même parfois. Mais ce qu’ils nous disent aussi, c’est que l’essentiel n’est pas la catastrophe mais la venue du Fils de l’homme qui viendra juste après. Au delà des cataclysmes souvent déclenchés par l’Homme et toujours subis par lui, nous envisageons une victoire finale qui doit chasser toute désespérance.