Maurice Sachs, Jacques et Raïssa Maritain : correspondance 1925-1939 - Maurice Sachs

Maurice Sachs, Jacques et Raïssa Maritain : correspondance 1925-1939

Maurice Sachs , Jacques Maritain , Raïssa Maritain

Gallimard | octobre 2003
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Ce que dit l'éditeur

Au-delà d'un romantisme de jeunesse et d'emballements religieux, il faut lire dans ces lettres de Maurice Sachs à Jacques et Raïssa Maritain le témoignage émouvant d'un être écrasé par son passé, déchiré par ses désirs, prêt à tout instant à des résolutions nouvelles et à des serments irrévocables, tout en sachant qu'il retombera, l'instant d'après, dans ce qu'il a refusé et qu'il n'échappera pas à la veulerie et à la bassesse. «Ce n'est pas le courage qui me manque, c'est le courage de ce courage. Or le courage, c'est encore le courage pur. Le premier pas ne coûte pas, mais ce sont les quotidiens derniers pas qui me coûtent [...] Mon esprit est faible, distrait, tiède parfois, mon corps est parfois secoué par le démon. C'est à la force des poignets du coeur que je veux marcher», écrit-il à ses «Très chers et doux amis» (3 octobre 1925). Faut-il voir dans ces aveux lucides et pathétiques une volonté de mensonge, une dramatisation perverse destinée à impressionner les naïfs et zélés Maritain ? Sachs a le goût des mises en scène, il aime jouer, mais ce jeu lui permet aussi de délivrer une certaine vérité. De parler en vérité de son homosexualité. S'il sait que la rigueur théologique et la probité morale de Maritain réprouvent l'homosexualité, il sait aussi, comme le montre cette correspondance, que ses amis ne se voilent pas la face, ne s'indignent pas, ne s'attardent à aucun reproche. Ils accueillent seulement ceux qui sont exténués. Exténué, déchiré, Maurice Sachs l'est constamment jusqu'à la fin de sa vie. Les lettres témoignent, de manière troublante, de cette perpétuelle oscillation entre des temps d'ascèse, de volonté de maîtrise de soi et des périodes où, après avoir donné libre cours à ses pulsions, Sachs éprouve des sentiments de forte solitude et de dégoût de soi, tant semble fondamentale chez lui l'amertume de se sentir victime de la fatalité.

Résumé

Réunit les lettres échangées entre M. Sachs (1906-1945) et le philosophe J. Maritain (1882-1973) ainsi que son épouse Raïssa. L'homme de lettres parle de son homosexualité, oscillant sans cesse entre la maîtrise de soi et les pulsions. Il cherche le réconfort auprès du couple, dont la rigueur théologique et la probité morale réprouvent l'homosexualité, mais qui ne s'indigne pas de l'état de Sachs. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Maurice Sachs (Auteur), Jacques Maritain (Auteur), Raïssa Maritain (Auteur)
Éditeur(s)
Date de parution
30 octobre 2003
Collection(s)
Les cahiers de la NRF
Rayon
Penseurs chrétiens
Contributeur(s)
Michel Bressolette (Editeur scientifique (ou intellectuel)), René Mougel (Editeur scientifique (ou intellectuel))
EAN
9782070733545
Nombre de pages
334 pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0 cm x 14.0 cm x 2.2 cm
Poids
336 g
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À propos de l'auteur

Maurice Sachs

Jacques Maritain, converti au catholicisme à l'âge de 24 ans, en est devenu l'un des plus importants philosophes du XXè siècle, spécialisé dans le thomisme, la pensée de Saint Thomas d'Aquin. Ses Eléments de philosophie parus en 1920 forment la base de l'enseignement dans les séminaires.