Un été d'espérances

Ce que dit l'éditeur

Un été d'espérances

Issoire, 1943. Le docteur Pierre Neveu quitte Orléans pour accepter un poste à l'hôpital de la petite ville auvergnate. Il fait la connaissance de Veronika Steiner, médecin de la Wehrmacht qui doit réquisitionner des lits pour l'occupant. Pierre ne sera pas insensible au charme de la jeune femme, tandis que la Résistance, qui opère dans la région, sollicitera son aide. Tiraillé entre ses sentiments et son patriotisme, Pierre Neveu devra faire preuve d'une extrême prudence.

Après Les Larmes du Marchidial, Alain Léonard évoque cette fois-ci, à travers des personnages attachants ou détestables, les années sombres de l'Occupation. Un récit dans lequel se mêlent habilement les faits réels, le souffle romanesque et les sentiments.

Et qui sait cette Allemande, si elle est vraiment amoureuse, pourrait peut-être nous être utile.

Pierre s'arrêta une seconde sur le pas de la porte, sans que l'officiante ne s'aperçoive de sa présence, toute à sa délicate entreprise. Le soleil matinal qui entrait par la grande fenêtre s'emprisonnait dans ses cheveux blonds serrés dans un chignon, les couronnant d'un halo doré et scintillant. Une mèche rebelle s'en échappait qui descendait en une longue boucle caressant à chacun de ses mouvements sa joue d'un blanc velouté. Un peu de sueur perlant à son front faisait briller sa peau claire. Un cou gracile émergeait de sa blouse blanche. Seule sa jupe vert de gris trahissait sa condition militaire. On dirait le tableau d'une madone, se surprit à penser Pierre. Il secoua la tête pour chasser cette idée. Non, c'est une Allemande, une ennemie, je ne dois pas la considérer autrement.