Disgrâce couronnée d'épines
Mécislas Golberg
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurDisgrâce couronnée d'épines Le téléphone sera-t-il installé à temps pour que Golberg puisse, depuis son lit de malade, appeler lui-même Paris ? Le « gros » Guillaume (Apollinaire, l'ami) fera-il le voyage de Fontainebleau pour saluer une dernière fois le camarade alité et mourant ? Au moins passera-t-il, comme celui-ci le lui demande, chez Matisse quai Saint-Michel - y prendre les photos requises pour l'article ? Pourra-t-on solliciter à nouveau pour les Cahiers Derain, Picasso, Puy ? Obtenir un article de Max Jacob ? Bourdelle achèvera-t-il à temps le buste de Golberg pour que celui-ci puisse le voir - en photographie au moins ? Et Rouveyre, comme il le craint, va-t-il voir apparaître la silhouette branlante du malade (« abject, fétide » mais remuant encore « ses mâts » et « sa voilure décâblée ») à la grille de sa si belle maison de Fontainebleau ? En 1922, faisant par écrit (après l'avoir fait à la plume plusieurs fois) le portrait de Golberg, que cherche-t-il encore ? Quelle dette à effacer, à dire, sur ces années de sa jeunesse ?
Au moyen d'un montage de textes, de lettres, de notes, absolument passionnant (par où circulent les désirs, les rancoeurs, les déceptions, les exhortations, les dettes...), Catherine Coquio propose une reconstitution des derniers mois et années de la vie de Mécislas Golberg, alors réfugié à Fontainebleau en sana. Elle nous installe par ce livre dans l'activité bouillonnante de la bohème littéraire et artistique du Paris de 1905, 1906, 1907... Elle nous installe au plus près de l'écrivain mourant, qui jour après jour écrit ce texte extraordinaire - qui deviendra Disgrâce. À vrai dire, elle nous installe jusque dans son lit - depuis lequel Golberg infatigable continue, non seulement d'écrire, mais de commander, d'adresser, d'exhorter par lettres, avec une énergie bouleversante... Disgrâce couronnée d'épines est publié ici pour la première fois intégralement en volume. « Se regardant mourir, Golberg essaie d'éclairer cette vie étrangère à la vie autant qu'à la mort, cet entre-deux où se crée une solitude nouvelle, plus radicale et pourtant banale : commune à tous... » (Catherine Coquio) |
RésuméLe journal de l'écrivain anarchiste d'origine polonaise, écrit entre 1906 et 1907 dans un sanatorium à Fontainebleau, suivi d'une sélection de lettres et d'une adresse aux littérateurs parisiens. Complété par un essai de A. Rouveyre qui évoque ses rencontres et sa relation amicale avec M. Golberg. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
6 décembre 2018
Rayon
Essais, correspondance
Contributeur(s) André Rouveyre
(Auteur), Catherine Coquio
(Préfacier), Catherine Coquio
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782919648238
Nombre de pages
289
pages
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
13.0
cm x
2.2
cm
Poids
313
g
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