L'homme de l'année. Vol. 19. 1687 : le geôlier du Masque de fer

Ce que dit l'éditeur

Le concept

Certains étaient des héros, d'autres des salauds, mais tous ont été au coeur d'événements qui ont marqué notre mémoire collective. Remontez le cours de l'histoire dans les pas de ces « anonymes » qui ont incarné leur époque, autant d'« hommes de l'année » que vous n'oublierez pas de sitôt !

L'histoire

1687. Un prisonnier et son geôlier traversent la campagne française. À leur passage, les gens sont ébahis : le prisonnier porte un masque ! Dès lors, la machine à fantasmes se met en marche. Qui est-il ? Pourquoi porte-t-il ce masque ? Que veut-on nous cacher ? Le prisonnier meurt à la Bastille en 1703. Sa cellule est fouillée, ses affaires brûlées. Il est enterré sous un faux nom. Après sa mort, Voltaire est l'un des premiers à s'emparer du mythe. Le Masque de fer serait le frère jumeau de Louis XIV, que l'on aurait mis au secret dès sa naissance. D'autres y verront l'intendant des finances Nicolas Fouquet, un page pygmée ayant eu les faveurs de la reine, Molière ou même d'Artagnan ! L'une des énigmes les plus fascinantes de l'histoire de France. Et si la clé du mystère était détenue par son geôlier ?

Le héros

Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, le geôlier du Masque de fer, n'a rien d'un simple gardien. Ancien mousquetaire du roi, il participe, en 1664, à l'arrestation de Nicolas Fouquet en compagnie du capitaine d'Artagnan. En 1665, il est nommé - commandant du donjon de Pignerol, puis des prisons d'Exilles, les îles Sainte-Marguerite et la Bastille, qu'il commanda de 1698 jusqu'à sa mort, en 1708. Durant toutes ces années, Saint-Mars, manipulateur, pingre et sans postérité, eut la lourde charge de surveiller le prisonnier le plus secret du royaume de France, le Masque de fer, « celui dont le nom ne se dit pas ».