Pierre Chaillet : Le Jésuite de la Résistance

Ce que dit l'éditeur

Professeur de théologie fondamentale à Lyon, connu de ses seuls confrères et étudiants : rien ne laissait deviner ce qu'allait faire le jésuite Pierre Chaillet pendant la guerre. Dès le début, il a compris l'opposition absolue entre la croix gammée et la croix du Christ. Et il joint l'action à la réflexion, engageant la lutte contre le néo-paganisme nazi, au prix de risques énormes. Maurice Schumann, porte-parole de la France libre à Londres, peut dire : "Vous avez été notre 18 juin spirituel." À la Libération, il est une figure de proue de la Résistance, symbole de la résistance spirituelle contre le nazisme, par ses écrits et par ses actes.

En 1941, il rassemble des intellectuels, théologiens et philosophes, qui prennent la plume pour dénoncer le nazisme. Une revue naît, imprimée et distribuée dans la clandestinité, mais elle est le fer de lance d'un combat doctrinal et spirituel. Son nom est son programme : "Témoignage chrétien".

Le P. Chaillet n'en reste pas là. Il monte un réseau, Amitié chrétienne, pour venir en aide à tous ceux que les nazis arrêtent et déportent. Faux papiers, filières d'évasion, sauvetage d'enfants juifs lors d'une rafle. La Gestapo le traque, il reste insaisissable. Après la guerre, l'Institut Yad Vashem le déclare "Juste parmi les nations".