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Le docteur Émile Rogé (1933-2011) s'est souvent référé, dans ses cours et ses travaux, à Eugen Bleuler et Henry Ey, deux psychiatres qui défendaient, contre les idées reçues, la « réversibilité » et l'« évolutivité » des psychoses. Il a été d'emblée séduit par la position novatrice de C. G. Jung, disciple lui-même de Bleuler, pour qui le psychotique n'était pas incurable et qui recherchait le sens de son délire dans l'histoire de sa vie. C'est en suivant Jung dans sa thérapie des psychoses, qu'Émile Rogé s'opposera à l'idée, couramment admise, d'une désorganisation de l'inconscient dans les états psychotiques. « Si le trouble initial, écrit-il, est au conscient, la source du progrès et la guérison éventuelle n'est pas dans le conscient, mais bien
dans l'inconscient. Et l'inconscient du schizophrène me paraît toujours sain, comme d'ailleurs chez tous les psychotiques. » En partant de ce constat, Émile Rogé a eu recours, dans son engagement thérapeutique et sa théorisation, à la typologie psychologique de C. G. Jung qui oppose, dans une conception essentiellement dynamique, les attitudes (introversion et extraversion) et les fonctions d'adaptation du moi (pensée, sentiment, sensation, intuition). L'étude de cette typologie n'a, cependant, pas été menée jusqu'à son terme par Jung, qui, dans les années 1930, a orienté sa recherche vers une autre classification : celle des images archétypiques.
Ce livre d'Émile Rogé, qui traite d'une façon originale et très approfondie des attitudes et des fonctions du moi dans les états psychotiques, vient donc remplir un vide ; il fait de lui le vrai continuateur de l'oeuvre inachevée de Jung.