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Le réalisme méthodique (1935) expose les fondements d'une philosophie qui se veut « réaliste », par opposition à la tradition kantienne et à toute philosophie « idéaliste ». Le débat que mène ici Étienne Gilson (1884-1978) se présente pour lui comme à front renversé. Lui-même, historien de la philosophie médiévale et connaisseur de saint Thomas, ne se dit pas encore thomiste. Il défend pourtant la cause du réalisme contre des représentants de la néo-scolastique thomiste (l'École de Louvain) qui, eux, ne dédaignent pas de frayer avec le kantisme. Gilson rappelle que la démarche critique appartient à Kant, dans la mesure où elle cherche les conditions a priori de possibilité d'une science. Le réalisme ne saurait la faire sienne sans renoncer à être lui-même, à moins de nommer « critique » non pas un préalable mais l'examen a posteriori d'une connaissance dont l'évidence est constatée. Faut-il encore appeler cela une critique ? Gilson, à l'inverse de Maritain, pense que non, et préfère l'appeler « réalisme méthodique ».
Au-delà des circonstances, c'est à la confrontation de ce qui est à connaître et de ce qui est à penser que Gilson invite son lecteur.
Le Vade-mecum du débutant réaliste, mêlant gravité et ironie, est un éblouissant feu d'artifice final, aux paragraphes ciselés. Il suffirait à lui seul à justifier l'actualité de ce livre, et se présente comme une introduction à la philosophie.