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En apparence, le livre d'Esther en est un épisode périlleux à la cour des Perses, entre intrigue amoureuse, complot génocidaire et massacre joyeux... Pourquoi lire cette sanglante histoire de vengeance, cette revanche sur l'adversaire quand l'évangile dit d'aimer jusqu'à son ennemi ? La question encombre la mémoire chrétienne jusqu'à faire douter parfois de l'inspiration d'une telle histoire.
Et si derrière le sang promptement versé se cachait un masque, une énigme à lever au-delà de ce qui est mis en scène par le récit ? Si la fête qui lui sert de prétexte - et de mémoire - ne faisait pas d'Esther une subversion de la violence ? Sans doute est-ce là une manière assez contemporaine de lire quand le livre reflète d'abord le miroir complexe d'une vie juive en diaspora. Mais le pari mérite d'être tenté.
Il suppose de connaître au préalable l'historiographie juive tardive et ce qu'elle doit à l'environnement perse, puis grec. Mais aussi de lire Esther dans une traduction au plus proche de l'hébreu, malgré la grande complexité textuelle. D'en connaître le genre littéraire, la date de composition, les références scripturaires, la réception canonique, et, plus fondamentalement, ses liens avec la fête de Pourîm.