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Edmond Ortigues présentait ainsi, peu avant sa mort, La Révélation et le Droit, qu'il se préparait à publier :
« Il a fallu des millénaires pour que le droit se différencie peu à peu de la religion, et finalement se laïcise. D'où viennent les difficultés ? La première partie de ce livre étudie les conceptions de la société chrétienne au début et à la fin du Moyen Âge : la question des " trois ordres " à l'époque carolingienne, puis les traditions au concile de Trente. Il apparaît que la Loi divine est identifiée par référence aux origines de la communauté croyante, suivant le même schéma par lequel les peuples se divisent par référence à leurs origines ancestrales. L'histoire de la religion est la pré-histoire du droit. Cependant, au cours des siècles, le sentiment religieux échappe de plus en plus à l'institution à mesure qu'il devient plus personnel. Dans cette perspective, le thème de la deuxième partie montre que les différences entre lois rituelles et lois civiles supposent deux attitudes différentes à l'égard de l'histoire. Finalement la question se résume dans une question centrale : comment identifier un dieu ? Comment le distinguer de ce qui n'est pas lui ? L'identification de la divinité est normative, institutionnelle, législative plutôt que démonstrative. D'où l'interrogation de saint Augustin : " Qu'est-ce que j'aime quand j'aime mon Dieu ? " (Confessions, XI). »
À cet ensemble, introduit par Dominique Iogna-Prat, a été adjointe, en ouverture, la fameuse « Lettre à Rome » de 1950-1952, restée inédite. Dans ce texte vibrant qu'Edmond Ortigues a intitulé « Le problème de la liberté d'expression dans les structures actuelles de l'Église », on peut voir un appel à « la lutte contre la magie sociale des mots » : dans un monde où « l'exigence critique est devenue affaire de loyauté, l'inconscience devient une complicité, le refus de voir, refus d'aimer ».