Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination

Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination

PUF | novembre 2009
27,07 €
-5% pour les titulaires de la carte avec le retrait en librairie
LIBRAIRIES PARTICIPANTES
Paris VIᵉ, Paris VIIIᵉ, Paris XVIIᵉ, Paris Vᵉ
Versailles, Pontoise, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Voir les disponibilités en librairie
28,50 €
Disponibilité en ligne
à commander
Expédié sous 8 j

Ce que dit l'éditeur

La pensée féministe s'est historiquement attachée, depuis - voire en dehors de - la tradition matérialiste, à montrer que le rapport de classe n'épuise pas l'expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d'analyse tels que le «mode de production domestique», les «rapports sociaux de sexe» ou le «rapport de genre», la pensée féministe a travaillé sur l'imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de «sexe» à l'aune de ses déterminations historico-sociales.

Depuis quelques années en France, la réflexion sur l'imbrication des rapports de pouvoir s'est complexifiée davantage, notamment sous l'influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens. Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles articulant le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l'articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l'agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire.

Cet ouvrage a pour but d'interroger les différents outils critiques pour penser l'articulation des rapports de pouvoir. Tout en interrogeant leur mode propre de catégorisation (les catégories de «sexe» et de «race» ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? À quelles conditions utiliser la catégorie de «race» comme une catégorie d'analyse ? L'analyse en termes de classe a-t-elle été éclipsée par l'analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l'on pourrait appeler «l'hydre de la domination» : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique.

À partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature...), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l'imbrication des rapports de pouvoir - «intersectionnalité», «consubstantialité», «mondialité», «postcolonialité», ... et, ce faisant, (re)dessinent les contours d'une véritable épistémologie de la domination.

Résumé

Cet ouvrage apporte une contribution majeure à la théorie féministe contemporaine. A partir de matériaux historiques et empiriques variés, il permet de comprendre comment les sciences humaines, sociales et politiques problématisent et analysent les rapports de pouvoir du point de vue de leurs multiples expressions et imbrications : de genre, de sexualité, de couleur, de classe. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
4 novembre 2009
Collection(s)
Actuel Marx-Confrontation
Rayon
Le Genre
Contributeur(s)
Elsa Dorlin (Directeur de publication), Annie Bidet-Mordrel (Collaborateur)
EAN
9782130568384
Nombre de pages
313 pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0 cm x 14.0 cm x 1.8 cm
Poids
386 g