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Marie-Jeanne Manuellan est de cette génération qui a vu dans les
luttes de la décolonisation l'héritage de la résistance contre le nazisme
et l'espoir d'un monde nouveau. En 1957, elle part en Tunisie avec
Gilbert, son mari, pour apporter son concours à la construction de la
jeune nation indépendante. Il est ingénieur. Elle est assistante sociale.
Elle est nommée au Centre neuro-psychiatrique de jour de l'hôpital de
Tunis que dirige un certain docteur Frantz Fanon. Elle ne sait rien de
lui. Et les premiers contacts sont rudes. Mais Fanon comprend ce que
cette femme peut lui apporter. « Je vais avoir besoin de vous » lui dit-il
un jour. « Pour écrire un livre ». Et c'est ainsi que Fanon va successivement
lui dicter L'An V de la révolution algérienne et Les Damnés de la terre.
L'amitié naîtra entre les Fanon et les Manuellan. À l'indépendance de
l'Algérie, les Manuellan s'y installeront avant de revenir en France
quelques années plus tard.
En même temps qu'il nous introduit à un Fanon proche, familier, ce
récit à la première personne nous fait revivre les enthousiasmes et les
désillusions d'une femme engagée au service des indépendances.