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L'esclavage inhérent au monde antique n'est pas réapparu au XVIIIe siècle en Europe avec la traite de Noirs à usage colonial vers les Antilles et l'Amérique. C'est ignorer son importance en Europe du haut Moyen Âge et dans les pays slaves. Utilisé pour la première fois en 937, le terme latin sclavus/slaves remplacera ainsi le grec doulos et le latin servus pour désigner l'esclave.
Innombrables furent les Slaves victimes de la traite. Ceux d'Europe centrale jusqu'à leur conversion au catholicisme : les actuels Slovènes, Croates, Tchèques, Moraves, Slovaques, et Polonais. En revanche, ceux d'Europe centrale et orientale restés chrétiens orthodoxes et considérés comme hérétiques, donc dépourvus d'« âme » : les actuels Serbes, Bulgares, Roumains, Moldaves, Biélorusses, Ukrainiens et Russes, étaient prédisposés à la servitude. Cette traite, qui a concerné des centaines de milliers de captifs du VIIIe au XIIe siècle, fut le fait des trafiquants francs ou scandinaves (les Varègues) vers le monde musulman. La conquête mongole, responsable d'un million de morts, a poursuivi la traite soit directement, soit par l'intermédiaire des Génois du XIIIe au XVe siècle ; enfin, près de deux millions et demi d'habitants d'Ukraine, de Biélorussie et de Moscovie furent razziés par les Tatars de Crimée, de 1482 à 1760,
pour le compte de l'Empire ottoman.
Puisant aux meilleures sources, l'auteur, après un rappel de l'esclavage à travers le temps, montre ses rapports avec les religions qui masquent toujours les intérêts économiques. Il dévoile les mécanismes d'asservissements, les itinéraires de la traite, que ce soit par l'Espagne musulmane, Venise, Gênes, Byzance ou Kiev. Il décrit les marchés, les conditions de vie des esclaves et leur valeur, le trafic des êtres humains constituant au haut Moyen Âge « l'article le plus important d'exportation » de
l'Occident à destination de l'Orient.
Un secret d'histoire trop longtemps occulté.
Lettres de Jacques Heers, Professeur honoraire à la Sorbonne, à l'auteur
Le 30 septembre 2010
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir votre livre sur la traite des Slaves et je ne veux pas tarder à vous en remercier bien vivement. Vous devez bien penser que nous sommes, malgré tout, quelques uns à apprécier votre choix et la façon dont on a, si souvent et avec une telle mauvaise foi, occulté ce sujet.
Le 21 novembre 2010
Cher Monsieur,
J'ai lu votre livre avec beaucoup d'intérêt et de plaisir car vous êtes l'un des seuls à avoir osé aborder un sujet que la plupart des auteurs se gardent d'évoquer même en quelques lignes. Les journalistes ordinaires ne veulent pas entendre parler. J'ai prêté votre livre à un de mes amis et celui-ci doit l'avoir bien apprécié puisqu'il ne me l'a pas encore rendu ! Je ne suis pas du tout étonné que vous n'ayez pas eu de compte-rendu. Je n'en ai jamais eu dans un grand quotidien pour un de mes livres.