La question théologico-politique chez Karl Löwith, Carl Schmitt et Hans Blumenberg. Vol. 1. Modernité et christianisme - Albert Dossa Ogougbe

La question théologico-politique chez Karl Löwith, Carl Schmitt et Hans Blumenberg. Vol. 1. Modernité et christianisme

Albert Dossa Ogougbe

L'Harmattan | janvier 2011
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Ce que dit l'éditeur

Modernité et Christianisme

La sécularisation qui est également un problème historique pour la philosophie de l'histoire est devenue l'objet de vives controverses entre théologiens et philosophes. Si certains perçoivent dans la modernité une nouvelle gnose (Eric Voegelin) ou un christianisme sécularisé (Gogarten, Bultmann, Löwith, Schmitt, etc.) - ce qui la met en dette culturelle vis-à-vis du christianisme -, d'autres (Blumenberg) voient dans la sécularisation une catégorie de l'injustice historique pour délégitimer la modernité dans son projet d'auto-affirmation. D'après Blumenberg, elle n'est qu'un dispositif inique pour réduire considérablement la distance entre les médiévaux et les modernes dans la sphère des institutions et de la culture. Or la modernité, c'est fondamentalement la rupture radicale avec le passé, le règne omnipotent de Prométhée et de l'autonomie, l'instrumentalisation du monde, la nécessité de la réfutation ou de la neutralisation de la Révélation, la colonisation du vécu par le calcul. C'est contre cette raison démiurgique et cette hégémonie de la civilisation technoscientifique - avec les dérives totalitaires qui en résultent - que s'élèvent les critiques de Hans Jonas, Theodor W. Adorno, Léo Strauss, Romano Guardini et Martin Heidegger. Au-delà des particularités propres à leurs objections, tous s'accordent sur la faillite de la raison instrumentale en fustigeant le progressisme aveugle. Certains parmi eux prônent la nécessité du retour aux amarres de la tradition philosophique et religieuse, qui, seules, peuvent sauver la Raison de son déchaînement et de son autodestruction.

Toutefois, revenir à la tradition n'est-ce pas faire perdre aux modernes leur légitimité c'est-à-dire leur revendication d'indépendance par rapport au passé religieux ? Mais de quoi est faite cette légitimité si défendue par les modernes ? N'est-elle pas une tradition qui tend à s'ignorer ? Enfin, faudrait-il accepter sans conditions la thèse de Blumenberg selon laquelle la légitimité de la modernité consiste en un projet historique autoréférentiel exonéré du « brigandage » ou de l'usurpation que fait peser sur elle le théorème de la sécularisation ?

Résumé

Critique philosophique des Temps Modernes et de l'interprétation qu'en font les trois auteurs, Löwith, Schmitt et Blumenberg. L'ouvrage expose la querelle entre anciens et modernes sur les questions théologico-politiques. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
7 janvier 2011
Collection(s)
Ouverture philosophique
Rayon
Christianisme
EAN
9782296138896
Nombre de pages
201 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 1.1 cm
Poids
330 g