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Ils sont plus de quarante millions en juin quarante lorsque les Allemands occupent la France. Henri Amouroux nous raconte non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières. Il nous parle des ersatz, du faux tabac, du faux café, des faux témoins, comme des divertissements d'une époque qui n'a pas été « noire » pour tout le monde. Il nous rappelle les souffrances des femmes de prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait. Il évoque les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le couvre-feu, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards...
Des millions d'anonymes, héros de leur quotidien bouleversé.
Lalande, qui avait vendu du pain chaud à un paysan qui ne pouvait revenir le lendemain, voit sa boulangerie fermée pour quinze jours et le motif de la fermeture affichée sur la porte. Seule la vente de pain rassis étant licite, le contrôle économique avait puni son crime comme il se devait. Mais il n'avait pas prévu la suite : ni le suicide de Lalande, incapable de supporter ce déshonneur ; ni le cortège de paysans et de nomades - les femmes en habit de fête - accompagnant le cercueil ; ni les discours sur la tombe de cet homme qui, ayant versé son sang pour la patrie en 1914-1918, donna sa vie en 1941 pour satisfaire la mesquinerie de quelques fonctionnaires.