De la vraie vie
François Jullien
Versailles, Pontoise, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurUn soupçon s'est insidieusement levé, un matin : que la vie pourrait être tout autre que la vie qu'on vit. Que cette vie qu'on vit n'est plus peut-être qu'une apparence ou un semblant de vie. Que nous sommes peut-être en train de passer, sans même nous en apercevoir, à côté de la « vraie vie ». Car nos vies se résignent par rétractation des possibles. Elles s'enlisent sous l'entassement des jours. Elles, s'aliènent sous l'emprise du marché et de la technicisation forcée. Elles se réifient, enfin, ou deviennent « chose », sous tant de recouvrements. Or, qu'est-ce que la « vraie vie » ? La formule, à travers les âges, a vibré comme une invocation suprême. De Platon à Rimbaud, à Proust, à Adorno. La « vraie vie » n'est pas la vie belle, ou la vie bonne, ou la vie heureuse, telle que l'a vantée la sagesse. Elle n'est surtout pas dans les boniments du « Bonheur » et du développement personnel qui font aujourd'hui un commerce de leur pseudo-pensée. La vraie vie ne projette aucun contenu idéal. Ce ne serait toujours qu'une redite du paradis. Elle ne verse pas non plus dans quelque vitalisme auto-célébrant la vie. Mais elle est le refus têtu de la vie perdue ; dans le non à la pseudo-vie. La vraie vie, c'est tenter de résister à la non-vie comme penser est résister à la non-pensée. En quoi elle est bien l'enjeu crucial - mais si souvent délaissé - de la philosophie. |
RésuméRéflexion sur le concept de vraie vie, qui vise à résister aux mouvements de résignation et d'enlisement en refusant les déviations du quotidien tout en envisageant la possibilité d'une existence différente. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) François Jullien
(Auteur) Éditeur(s) Date de parution
29 janvier 2020
Rayon
François Jullien
EAN
9791032908112
Nombre de pages
198
pages
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
13.0
cm x
1.7
cm
Poids
240
g
|
À propos de l'auteurFrançois Jullien est à la fois philosophe et sinologue, un itinéraire singulier pour un jeune normalien qui pensait travailler sur la philosophie grecque et Aristote. Il est donc parti apprendre le chinois sur le terrain afin de penser entre la Chine et la Grèce, selon la formule de Pierre Nora sur le travail de son ami. |