Martin Amis vient de sortir un roman qui va encore faire débat en Angleterre. Il est cependant considéré comme l'un des plus grands talents de la littérature britannique pour ses livres, satires mordantes de la société contemporaine et il figure régulièrement sur les sélections des prix littéraires.
Martin Amis est le fils du romancier
Kingsley Amis, très célèbre en Grande Bretagne dans les années 70, en particulier pour
Jim la Chance qui s'éleva au statut de roman-culte. Il a connu une scolarité chaotique entre Grande Bretagne et États-Unis lorsque son père, à la suite du succès de Jim la chance, fut invité à l'université de Princeton. Sa belle-mère, la romancière
Elizabeth Howard éveille son intérêt pour la littérature en lui faisant découvrir
Jane Austen. Il conclut brillamment ses études à l'université d'Oxford et entre au supplément littéraire du
Times puis au
New Statesman. Il publie son premier roman,
Le dossier Rachel en 1973, à 24 ans, qui remporte aussitôt le prix
Somerset Maughan, puis
Poupées crevées en 1975,
Réussir en 1978. Son père déteste ses romans et ne se prive pas de le faire savoir. Mais Martin Amis accède à la notoriété avec sa
Trilogie de Londres,
Money, money dans la traduction française, le titre anglais est tout simplement
Money, London Fields et
L'information. Amis se fait le critique satirique virulent de la société thatchérienne et ses personnages sont en général des anti héros. Ses livres ont figuré plusieurs fois sur la liste du
Booker prize et ses mémoires,
Expérience ont obtenu le
James Tait Black Memorial Prize. Son dernier roman,
Lionel Asbo, l'état de l'Angleterre dont le nom du personnage,
Asbo, est l'acronyme de
Anti social behaviour order, la décision de justice qui outre Manche bannit certains de leur quartier, soulève déjà les passions en Angleterre.