John Banville, un des grands noms de la littérature irlandaise actuelle, a souvent été comparé à Vladimir Nabokov pour la précision et la sécheresse de son écriture aigue. Il a remporté le Goncourt anglais, le Booker Prize et la qualité de son oeuvre le place au premier plan des auteurs anglophones.
John Banville est né au coeur de l'Irlande, dans le comté de Wexford, dans un milieu assez simple. Il rêvait d'être architecte mais décide finalement de ne pas aller à l'université, ce qu'il a ensuite regretté, tout en pensant qu'il aurait couru le risque d'être formaté par ses professeurs. Il travaille pour la compagnie aérienne irlandaise, ce qui lui permet de découvrir la Grèce et l'Italie et d'élargir son horizon. Il passe ensuite une année aux Etats-Unis. A son retour en 1969, il se lance dans le journalisme, à l'Irish Press puis l'Irish Times dont il tient toujours la rubrique littéraire. Il collabore également au
New York Review of books. Il a commencé à écrire très jeune, dans un style qu'il avoue imité des
Gens de Dublin de
Joyce et de
Becket et publie quelques nouvelles dont il n'est guère satisfait. Sa
trilogie des révolutions, consacrée à Copernic, Kepler et Newton, paraît entre 1976 et 1982. Suivent des pièces de théâtre dont l'adaptation de l'Amphitryon de
Kleist, et de nombreux romans,
L'intouchable,
Le livre des aveux, sélectionné pour le
Booker Prize et
La mer qui obtient le prix en 2006. Banville est un grand styliste. On l'a comparé à Nabokov et même à
Proust via Nabokov mais tout en reconnaissant sa dette à leur égard, il avoue l'influence capitale de
Henry James sur son écriture.