Raphaël Confiant

Raphaël Confiant, fils d'enseignants de la Martinique, a partagé son enfance entre Fort-de-France et le Lorrain où sa famille maternelle possédait une plantation de canne à sucre et une distillerie de rhum. Ces deux paysages imprègnent son oeuvre toute entière. Il a quitté son île pour Aix-en-Provence où il suit les cours de Sciences-Po et de la faculté d'anglais. Il passe ensuite un DEA de linguistique à l'université de Rouen et rentre en Martinique pour un doctorat de langues et cultures régionales qui lui ouvre les portes du corps professoral universitaire. Il est actuellement doyen de la faculté des lettres de l'université des Antilles et de la Guyane. Il milite dès sa jeunesse pour la cause créole, fonde avec Patrick Chamoiseau le mouvement de la créolité et commence à publier en langue créole, un journal, des poèmes, des nouvelles, Jik déyé do Bondyé et le premier roman paru dans cette langue, Bitako-a, en 1985. Parallèlement, il rédige plusieurs dictionnaires et lexiques, dont un Dictionnaire créole martiniquais-français. Il commence à écrire en langue française en 1988, avec un roman, Le nègre et l'amiral, chronique de la Martinique sous Vichy et un essai, Eloge de la créolité, écrit avec Chamoiseau et Jean Bernède. Eau de café en 1991 remporte le prix Novembre. Depuis, au rythme d'un ou deux titres par an, il enchaine romans, recueils de contes, essais, sur Aimé Césaire par exemple. En 2013 sont parus un roman, Le bataillon créole, un policier, Bal masqué à Békéland et un recueil de nouvelles, Nouvelles des mondes créoles.