Edith Wharton, amie de Henry James appartient à cette génération d'écrivains et d'artistes américains fascinés par l'Europe au point de s'y installer. Ses romans, comme ceux de James, présentent des personnages qui hésitent entre deux univers, celui du pays où ils sont nés et celui où ils reconnaissent racines et culture.
Edith Wharton, née
Edith Newbold Jones en 1862 dans une famille de la haute société new yorkaise, reçoit une éducation soignée, avec de fréquents voyages en Europe, en France et en Allemagne. Ses parents financent l'édition de ses premiers poèmes quand elle a 16 ans. Elle épouse
Edward Wharton en 1885, mais divorce en 1913, tout en gardant son nom. Sa première nouvelle parait dans la revue
Scribner's Magazine en 1890. Elle part pour un nouveau voyage en Europe en 1903, en Angleterre où elle fait la connaissance de
Henry James avec qui elle restera liée jusqu'à sa mort en 1916, En 1905, c'est l'installation à Paris. Paul Bourget qu'elle a connu aux Etats-Unis quelques années plus tôt l'introduit dans les salons littéraires français, lui fait connaître
Gide,
Anna de Noailles,
Cocteau. Son premier roman,
Ethan Frome paraît en 1911. Son action pendant la guerre de 14, visites sur le front, création d'hôpitaux de campagne, qu'elle raconte dans
La France en guerre lui vaut la
Légion d'honneur. La paix revenue, elle reçoit le
prix Pulitzer pour
Le temps de l'innocence. Bien installée en France, elle achète une maison au nord de Paris et une propriété sur la Côte d'Azur, voisine de celle de son amie Anna de Noailles. Elle publie sans relâche, des recueils de nouvelles, une autobiographie,
Les chemins parcourus, des récits de voyage. Elle meurt brutalement d'une crise cardiaque en 1937 dans sa maison de St Brice la Forêt et son dernier roman,
Les boucanières paraît à titre posthume l'année suivante.
Diane de Margerie a traduit ses oeuvres et les a fait connaître en France.