Jean-Pierre Chantin

Jean-Pierre Chantin mène de front son enseignement à l'université de Lyon et des recherches au CNRS dans le cadre du RESEA, Religions, sociétés et acculturations. Il a consacré sa thèse aux jansénistes français. Leur histoire peut sembler bien connue, leur influence, de Blaise Pascal à Jean Racine, leurs démêlés avec Louis XIV qui finit par faire raser Port Royal. On sait moins que sous la Régence, des appelants ont voulu faire révoquer par le pape la bulle de condamnation Unigenitus promulguée en 1713. Le mouvement s'étend rapidement et en 1723, le bruit se répand que des miracles ont lieu sur la tombe d'un diacre appelant, François de Pâris au cimetière Saint Médard à Paris. L'endroit devient lieu de pèlerinage, des jeunes filles sont prises de convulsions. Le terme de convulsionnaire apparaît en 1731. Jean-Pierre Chantin a étudié dans sa thèse la branche lyonnaise du mouvement : Les amis lyonnais de l'oeuvre de la Vérité. Une permanence de jansénistes convulsionnaires du XVIIIè siècle à nos jours. Ce n'est pas son seul travail sur le jansénisme : Le jansénisme. Entre hérésie imaginaire et résistance catholique ou Les amis de l'oeuvre de la Vérité : jansénisme, miracles et fin du monde au XIXè siècle. Il s'est aussi intéressé à toutes les dissidences et toutes les déviances du catholicisme : Les marges du christianisme, sectes, dissidences, ésotérisme dans le Dictionnaire religieux de Jean-Marie Mayeur et Yves-Marie Hilaire. Il a aussi étudié de façon plus classique deux spécificités françaises, la séparation de l'Eglise et de l'Etat et le régime concordataire.